La Russie a lancé mardi des frappes massives contre l'infrastructure énergétique ukrainienne, tuant trois personnes et provoquant des coupures d'électricité d'urgence dans 13 régions. L'attaque survient deux jours avant Noël et pendant la première vague de froid prolongée de l'hiver, alors que des efforts diplomatiques sont en cours pour mettre fin au conflit.
L'armée de l'air ukrainienne a annoncé avoir abattu 587 des 635 drones et 34 des 38 missiles déployés. Trois personnes ont été tuées – une dans la région de Kiev, une dans celle de Khmelnytsky à l'ouest et un enfant dans la région de Zhytomyr au centre-ouest. Plus de dix personnes ont été blessées, dont des enfants. La capitale a été placée en alerte aérienne pendant plus de quatre heures mardi matin.
Le ministère ukrainien de l'Énergie a annoncé : «La Russie attaque une fois de plus nos infrastructures énergétiques. En conséquence, des coupures de courant d'urgence ont été déclenchées dans plusieurs régions d'Ukraine». La Première ministre Ioulia Svyrydenko a précisé que les régions occidentales ont été les plus touchées.
Un quotidien bouleversé
À Odessa, dans le sud du pays, les habitants subissent de plein fouet les conséquences des attaques répétées. Anastassia Koulakivska, gérante d'un salon de beauté, affirme que «sept jours sans électricité sont devenus la norme à Odessa». Elle souligne l'impact sanitaire : «La maison se refroidit très rapidement. C'est une question de santé. Par exemple, lorsque votre enfant est malade, vous devez brancher un inhalateur, et celui-ci ne peut pas fonctionner avec des piles».
Olena Dolkhatchova, enseignante de mathématiques de 40 ans, a confié à l'AFP travailler à la bougie. «Il y a des attaques chaque semaine. À peine le courant est-il rétabli que tous (...) nous nous retrouvons sans électricité, sans stabilité, assis dans le noir pendant deux ou trois jours», explique-t-elle. Les coupures perturbent ses cours en ligne. Malgré tout, elle reste déterminée : «Nous travaillons, nous enseignons (...) Nous n'abandonnons pas».
Des frappes dénoncées
L'opérateur privé DTEK a dénoncé le moment choisi pour l'attaque : «Le moment choisi pour cette attaque – deux jours avant Noël et pendant la première vague de froid prolongée de l'hiver – souligne la stratégie cynique de la Russie».
Le président Volodymyr Zelensky a condamné «une attaque juste avant Noël, alors que les gens veulent simplement ętre avec leur famille, chez eux, en sécurité». Il estime que ces frappes «envoient un signal extręmement clair sur les priorités de la Russie», alors que Washington mène des efforts diplomatiques pour faciliter une résolution du conflit.
Le ministère russe de la Défense a justifié les tirs en affirmant avoir visé «des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des installations énergétiques assurant leur fonctionnement».
Diplomatie et front militaire
Des négociateurs russes, ukrainiens et américains se sont rencontrés séparément ce week-end aux États-Unis. Kiev et Washington ont qualifié les échanges de «productifs», tandis que Moscou a évoqué de «lents progrès» et critiqué la position des Européens.
Zelensky a confirmé lundi soir que ses négociateurs, de retour de Floride, lui feraient un compte-rendu détaillé. Il a précisé qu'ils «ont effectué un gros travail, avant tout sur les documents concernant les garanties de sécurité» pour Kiev.
Sur le terrain, l'armée russe poursuit son avancée et revendique la prise de plusieurs localités dans les régions de Kharkiv au nord-est et de Dnipropetrovsk au centre-est. Moscou occupe actuellement environ 19% du territoire ukrainien.
L'armée polonaise a mis son aviation en alerte et l'a déployée de manière préventive dans son espace aérien, une procédure habituelle lorsque des bombardements touchent des zones proches de la frontière polonaise.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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